Infolettre extraordinaire

Dans le but d’informer et de divertir son fidèle lectorat sans faire trop d’efforts, Ta Mère a décidé de sous-traiter son infolettre. Aujourd’hui, 12 août, journée internationale du livre québécois, quelques autrices, auteurs, créateurs et créatrices s’unissent dans cette infolettre extraordinaire pour vous suggérer des lectures made in Québec.

Olivier Lussier, auteur de Cariacou, un récit poétique à paraître en septembre, suggère La société de provocation, de Dahlia Namian, parce que cette lecture lui a donné accès à toutes les justifications rationnelles nécessaires pour bâtir un argumentaire cohérent justifiant sa haine des riches.

Simon Boulerice suggère Sa belle mort, de Sarah Desrosiers, pour sa sincérité étincelante. 

Alexandre Castonguay vient de lire Le poids de la neige, de Christian Guay Poliquin. Il dit : « Une personne que j’aime m’a mis ce livre entre les mains sans rien me dire d’autre que “Lis ça”. Ce que j’ai fait, lentement, en savourant. OK, les personnages, OK, la situation et l’intrigue, mais toutes les façons d’écrire l’hiver, c’est ça qui m’a le plus fait vibrer parce que, vivant en Abitibi, mon rapport avec cette saison est passionnel, même si j’ai pas de skis de fond. »

Maude Nepveu-Villeneuve recommande Habiter nos corps, de Caroline Arbour, parce qu’il faut cesser de banaliser la douleur des femmes et parce qu’on peut tous.te.s apprendre à mieux vivre dans nos corps.

Audrey Hébert suggère Ghost, de Maude Veilleux, parce qu’elle adore les spin-offs de Ghostbusters.

Sophie Jeukens suggère Exosquelette, de Chloé LaDuchesse, parce que ça parle de feu, d’amour, de corps, de poésie pis de fins du monde. Faque. Qu’est-ce qu’on pourrait vouloir de plus, vraiment?

Sarah Berthiaume, qui a lancé Wollstonecraft cette semaine, recommande Le mur mitoyen, de Catherine Leroux, parce que c’est un livre tissé comme une broderie fine, avec des motifs fous et aucun fil qui dépasse. 

Olivier Morin recommande Granby au passé simple, d’Akim Gagnon, un bouquet de souvenirs de jeunesse racontant avec un humour féroce et tendre les déboires de son père, un bonhomme émotionnellement maladroit.

Timothée-William Lapointe, après mûre réflexion, recommande le roman L’évasion d’Arthur ou La commune d’Hochelaga, de Simon Leduc. Parce que c’est à se taper sur les cuisses, ambitieux, politique, poétique. The whole shebang.
 
Olivier Niquet propose Arsenic mon amour, une correspondance entre Jean-Lou David et Gabrielle Izaguirré-Falardeau sur les « retombées » de la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda. C’est engagé, c’est poétique, ça donne des frissons.

Baron Marc-André Lévesque, qui fera paraître Tricératopcanon cet automne, recommande La chienne de Pavlov, de Cato Fortin, parce que c’est brillant, coquin, touchant, c’est le roman le plus humain qu’il a lu depuis un bout et sa lecture la plus rocambolesque. Vous n’en reviendrez pas, qu’il dit. 

Marie-Claude Pouliot, employée de Ta Mère, recommande vivement Shérif Junior, de Samuel Cantin, la meilleure bande dessinée de 450 pages se passant à Sorel qu’elle a lue. 

Stéphane Girard suggère Mettre la mort à l’agenda, d’Antoine Bédard, car il n’y a rien de plus estival et de plus festif qu’un agenda bien mis.

Pour un road trip au bout du territoire sans avoir à dépenser une cenne de fuel et pour un voyage dans le temps à la rencontre des truckeurs, cette peuplade en voie d’extinction, Alexandre Dostie suggère Du diesel dans les veines, de Serge Bouchard.

Frédérique Marseille suggère À boutte, de Véronique Grenier, à quiconque a besoin de valider sa Grande Fatigue (warning : un des effets secondaires de cette lecture est la propension à lâcher sa job, abandonner enfants et mari et s’acheter un lit king aux draps en soie afin d’y dormir pendant 9 mois).