Infolettre #6
Dans le but d’informer et de divertir son fidèle lectorat, Ta Mère a eu la fausse bonne idée de demander à Alexandre Fontaine Rousseau de prendre le contrôle de son infolettre.
Cette fois , Alexandre rencontre Maude Nepveu-Villeneuve pour la réédition de son premier livre, Partir de rien…
Pour lire leur échange, et pour vous abonner à l’infolettre, c’est ici.

Lancement printanier!
Non, ce n’est pas une blague! Le premier avril, Ta Mère vous invite à venir célébrer la sortie de ses quatre titres du printemps: Si j’étais un motel j’afficherais jamais complet, de Maude Jarry, Fille d’intérieur, de Frankie Barnet, Les Secrets de la Vérité, de Guillaume Tremblay et Olivier Morin et Partir de rien, de Maude Nepveu-Villeneuve.
Où? Taverne du Pélican!
Quand? Premier avril à 19h!
Et? Une pinte gratuite aux 50 premiers chanceux qui se procureront un livre!
L’événement Facebook? ici

Ta Mère en Outaouais!
Ta Mère sera à Gatineau cette semaine, du 28 février au 3 mars, pour le Salon du livre de l’Outaouais.
Venez rencontrer nos auteurs!
Vendredi 1er mars
de 19h à 20h – Cathon et Alexandre Fontaine Rousseau
de 20h à 21h – Rosalie Roy-Boucher
Samedi 2 mars
de 12h à 13h et de 14h à 15h – Rosalie Roy-Boucher
de 13h à 14h et de 15h à 16h – Cathon et Alexandre Fontaine Rousseau
de 14h à 15h et de 17h à 18h – Jean-Philippe Baril Guérard
Dimanche 3 mars
de 11h à 12h et de 13h30 à 14h30 – Jean-Philippe Baril Guérard
Une nouvelle édition pour Partir de rien!
Ta Mère est ravie de remettre sur les tablettes des librairies, dès le 5 mars, Partir de rien, le premier roman de Maude Nepveu-Villeneuve, dans un nouveau format et avec une nouvelle couverture!

Horaire des dédicaces, Salon du livre de Montréal
Nous vous attendons toute la semaine au kiosque 472 dans l’espace Dimedia!
Jeudi 14 novembre:
19h30 à 20h30: Alexandre Fontaine Rousseau, Cathon et Jean-Philippe Baril Guérard
Vendredi 16 novembre:
17h à 18h: Laurence Leduc-Primeau
18h30 à 19h30: Jean-Philippe Baril Guérard et Rosalie Roy-Boucher
19h30 à 20h30: Alexandre Fontaine Rousseau, Cathon, Sarah Berthiaume et Maude Nepveu-Villeneuve
20h30 à 21h30: Jean-Philippe Baril Guérard, Jérôme Baril, Rosalie Roy-Boucher et Mélodie Nelson
Samedi 17 novembre:
13h à 14h: Jean-Philippe Baril Guérard, Sarah Berthiaume, Mathieu Handfield et Simon Boulerice
14h à 15h: Alexandre Fontaine Rousseau, Cathon et Jérôme Baril
15h à 16h: Rosalie Roy-Boucher et Mélodie Nelson
16h à 17h: Laurence Leduc-Primeau
Dimanche 18 novembre:
14h à 15h: Alexandre Fontaine Rousseau et Cathon
13h à 14h: Jean-Philippe Baril Guérard, Rosalie Roy-Boucher, Véronique Grenier et Mathieu Poulin
15h à 16h: Jean-Philippe Baril Guérard, Jérôme Baril, Rosalie Roy-Boucher et Véronique Grenier
Infolettre #5
Après une longue pause estivale, l’infolettre dans laquelle « info » est entre guillemets est de retour. Cette semaine, Alexandre Fontaine Rousseau vous parle lancement et vous casse les oreilles avec son nouveau livre…
Vous vous demandez peut-être pourquoi ça fait si longtemps que ça que vous n’avez pas eu de nouvelles de Ta Mère. En gros, c’est parce que c’était l’été et qu’il ne se passe rien dans le merveilleux monde du livre en été – à part les dix mille photos de drinks et de livres que vous postez sur Instagram pendant les mois de juillet et d’août.
Ben oui. On le sait que vous êtes en vacances pis que vous aimez ça les livres. Mais pendant que vous vous prélassez sur la plage avec un exemplaire de En as-tu vraiment besoin?, les ouvriers du milieu littéraire travaillent d’arrache-pied à préparer une « rentrée » riche et diversifiée qui vous permettra d’offrir des cadeaux de Noël à tous les membres de votre famille. Même ceux qui n’aiment pas lire.
Je vais vous donner un exemple. Moi, pendant que vous vous amusiez allègrement au soleil pis que vous agenciez votre cocktail tropical d’une couleur inusitée avec une des couvertures réalisées par Ben Tardif, j’étais dans mon salon pis j’essayais de faire le tour de Teenage Mutant Ninja Turtles au vieux Nintendo afin de terminer mon tout nouveau livre intitulé Vieille école.
Bon bon bon. Vous êtes probablement en train de vous dire que j’suis quand même un gros sans-gêne de toujours toute ramener à moi pis de toujours parler de mes projets à moi. « Coudonc. Me semble qu’ils lançaient plus qu’un livre cette saison, les Éditions de Ta Mère. » Pis vous avez parfaitement raison. Il y a quatre nouveautés, cette saison. Dont mon livre. Est-ce que je vous ai déjà parlé de mon livre?
Ç’a peut-être l’air de rien, dit comme ça. Mais je vous jure que, dans les faits, c’est pas facile d’écrire un livre. « Eille Alexandre, as-tu envie de venir prendre une p’tite bière au parc tantôt? » Non dude, j’ai pas envie de venir prendre une bière au parc pis lâche-moi avec ton saint-ciboire de pique-nique parce que je suis occupé à terminer mon ostie de manuscrit que ça fait un an que je gosse dessus pis faut que je fasse une expérience scientifique pour déterminer après combien d’heures d’affilée à jouer à Dr. Mario tu vires cliniquement fou.
Ben non. C’est pas vrai. On aime ça, faire des livres. Mais c’est pas faux de dire que c’est du travail en ti-père pis que, des fois, ça arrive qu’on se demande pourquoi on se donne tout ce trouble-là. Jusqu’à ce qu’on tienne le produit final entre nos mains fébriles et qu’on se dise qu’il y a de quoi être fier, pareil. Finalement, ça valait la peine de dire non à toutes les p’tites bières de l’univers pour terminer ça à temps, ce beau livre là.
Mais laissez-moi vous dire que s’il y a bien un moment où les auteurs se rattrapent, c’est le soir de leur lancement. Amenez-en, de la bière. Amenez-la toute. Ça fait que tu peux probablement t’imaginer ce que ça donne quand tu lances quatre livres le même soir. Pis c’est ça qu’on va faire, lundi le 22 octobre 19h, à la Taverne du Pélican. Pour fêter ça, les Éditions de Ta Mère vont même payer un drink aux cinquante premières personnes qui se pointent et qui achètent un livre.
En plus de mon livre, vous pourrez mettre la main sur la nouvelle pièce de Sarah Berthiaume, Nyotaimori, le plus récent roman de Jean-Philippe « choix des collégiens » Baril Guérard, Manuel de la vie sauvage, ainsi que l’essai dansant Poétique du mixtape de Stéphane Girard. C’est un pas pire gros lancement, pareil.
L’automne de Ta Mère
Voici un petit résumé de nos quatre nouveautés pour l’automne. Restez à l’affut pour les couvertures et autres détails juteux!
Nyotaimori, De Sarah Berthiaume
Théâtre – 5 septembre
Maude étouffe : son emploi de journaliste pigiste s’est immiscé dans toutes les sphères de sa vie. Entre les articles à finir, les reproches de sa blonde et les sirènes de la procrastination, elle tente de trouver un espace de liberté. Le coffre d’une voiture usinée au Japon et la porte d’un atelier de fabrication de lingerie en Inde, menant tous deux à son immeuble par des voies inexplicables, vont bouleverser sa vie et son rapport au monde.
Dans un texte parsemé d’humour et de surréalisme, Sarah Berthiaume met en scène une série de rencontres improbables qui nous amènent à interroger notre rôle dans un système qui transforme les humains en machines et les femmes en objets.
Manuel de la vie sauvage, De Jean-Philippe Baril Guérard
Roman – 10 octobre
J’ai appris beaucoup de choses en fondant mon entreprise. J’ai appris que l’argent se définit par sa quantité, mais aussi par sa qualité. J’ai appris que toutes les relations humaines impliquent une transaction et qu’il faut toujours s’assurer de ne pas perdre au change. J’ai appris que la haine est le plus grand moteur d’innovation. J’ai appris que la seule façon de se faire respecter par les autres est d’avoir une relation contractuelle avec eux. J’ai appris qu’il ne faut pas confondre la légalité avec la moralité. J’ai appris que je suis une bonne personne, mais j’ai aussi appris qu’il est important de faire des compromis.
J’ai dû apprendre tout ça par moi-même, au prix d’échecs cuisants et d’efforts soutenus. Et même si, en ce moment, votre startup ne connaît pas de succès, vous avez une immense chance : vous tenez entre vos mains un livre qui vous fera profiter de tout ce que j’ai appris, en accéléré. Et si vous appliquez bien ce que je vous enseigne, vous aurez la chance de devenir un peu comme moi.
Vieille école, De Alexandre fontaine Rousseau, avec les dessins de Cathon
Essais – 23 octobre
«Dans mon temps, les jeux vidéo étaient durs pour vrai pis, si tu mourais, ben tant pis pour toi. Tu recommençais au premier niveau pis c’était ça qui était ça.»
Revisitez l’âge d’or du Nintendo Entertainment System et des mots de passe de deux pieds de long en compagnie d’Alexandre Fontaine Rousseau, auteur des Premiers aviateurs et de Musiques du diable et autres bruits bénéfiques. De Super Mario Bros à Castlevania en passant par Ninja Gaiden et Mega Man 3, redécouvrez toutes vos cassettes de Nintendo préférées ainsi que toutes celles que vous auriez préféré oublier dans cet hommage nostalgique à une époque plus simple où l’important, dans la vie, c’était de savoir c’est qui ton Ninja Turtle préféré.
Poétique du mixtape, de Stéphane Girard
Essai – 6 novembre
Rempli de gros beat et de grosse sémiologie, Poétique du mixtape propose une analogie entre la pratique du sujet parlant décrite par la linguistique et la pratique artistique des disc-jockeys. Ferdinand de Saussure, Gérard Genette et Nicolas Bourriaud partent à la rencontre de Diplo, d’Ivan Smagghe et de Tiga; les prestations enregistrées des DJ — les mixtapes — reçoivent (enfin) l’attention esthétique qui leur est due; la socio-ethnologie de la club culture est confrontée à ses propres insuffisances; et on tâche ultimement de répondre à cette allitérative interrogation : que dire du dire des DJ?
Infolettre #4
Dans le but d’informer et de divertir son fidèle lectorat, Ta Mère a eu la fausse bonne idée de demander à Alexandre Fontaine Rousseau de prendre le contrôle de son infolettre.
Cette semaine, Alexandre s’improvise intervieweur…
« Tsé Alex, dans infolettre, il y a info. Pis info, en fait, ça vient du mot information. Ça fait que ce serait l’fun que notre infolettre informe les gens, de temps en temps. » Ainsi débutait une énième missive passive-agressive de mon éditeur Maxime Raymond, qui aimerait que je vous tienne « au courant » des affaires de Ta Mère sous le fallacieux prétexte que « c’est à ça que ça sert, une infolettre ». Pfffff. Tout le monde sait qu’une infolettre, ça sert à être crissé aux poubelles sans être lu.
Cela étant dit, le truculent Jean-Philippe Baril Guérard vient tout juste de remporter le Prix littéraire des collégiens pour Royal et je me suis dit qu’il s’agissait là de l’excuse rêvée afin de rencontrer ledit exquis personnage pour discuter, dans une atmosphère sérieuse mais décontractée, de son œuvre. Monsieur Baril Guérard est un homme occupé, mais il a bien voulu m’accorder quelques minutes pour mener cet entretien littéraire que j’oserais qualifier de « grand ».
AFR : Vous venez tout juste de gagner le Prix littéraire des collégiens. Quel effet cela vous fait-il de corrompre la jeunesse?
JPBG : Ça me donne espoir. Idéalement, ces jeunes deviendront mes disciples, à terme.
AFR : Mais qu’en est-il de la morale?
JPBG : Je sais, j’ai encore beaucoup de travail à faire pour corrompre la morale. Mais c’est une entreprise de longue haleine.
AFR : Après le succès fulgurant de Royal, avez-vous l’intention de recycler la recette et de pondre des suites et des pastiches de votre propre œuvre dans le but avoué de devenir indécemment riche?
JPBG : Je travaille actuellement sur Impérial, qui raconte en quatre tomes le Barreau du narrateur de Royal. Je compte ensuite raconter ses études à la maîtrise en défense contre les forces du mal à l’Institut britannique d’études supérieures de la magie, rattaché au collège Poudlard.
AFR : Est-ce que tous vos romans s’inscrivent déjà dans un seul et même univers et, si oui, pourrait-on appeler ça le « barilniverse »?
JPBG : Ou Bariverse, oui.
AFR : Quels sont vos plans à plus long terme pour le Bariverse?
JPBG : J’aimerais boucler la trame secondaire expliquant que plusieurs de mes personnages déjà existants sont des humains reptiliens. Les lecteurs à l’œil aiguisé auront probablement déjà remarqué les indices présents dans mes deux premiers romans.
AFR : La réalité ne serait donc pas ce qu’elle semble être?
JPBG : Évidemment, non. Je l’ai découvert en creusant l’univers des étudiants en droit, et je le découvre maintenant en creusant l’univers du gouvernement mondial.
AFR : Si vous étiez un lutteur, quelle serait votre chanson thème?
JPBG : I’m The Baddest Man Alive. The RZA feat. The Black Keys.
AFR : Je parle de lutte, bien entendu, parce qu’il me semble évident qu’il s’agit d’un thème sous-jacent de votre œuvre.
JPBG : Effectivement : lutte des classes, lutte dans le Jell-O, lutherie.
Nous aurions pu parler durant des heures, mais c’est à ce moment que Maxime est intervenu pour dire que, contrairement à moi, Jean-Philippe n’avait pas de temps à perdre, pis qu’en plus c’est même pas lui qui fait un roman sur la lutte c’est Mathieu Poulin ça fait que veux-tu ben. Je crois tout de même avoir défriché de nombreuses pistes de lecture qui permettront au grand public de découvrir sous un autre jour l’œuvre de l’homme qui peut désormais se vanter d’être « le choix des jeunes ».
Espérons qu’il s’agisse de la toute première d’une série de rencontres qui nous permettront de décortiquer l’esprit complexe des plus grands créateurs de notre époque. D’ici là, vous pouvez plonger dans le Bariverse en vous procurant Sports et divertissements et Royal, ou faire votre intéressant qui a tout lu, même sa pièce de théâtre, en mettant la main sur La singularité est proche chez votre libraire préféré.